2014

L’humanité se trouve confrontée à des défis écologiques majeurs : changement climatique, pollution de l’eau, de la terre et de l’air, atteintes à la biodiversité, déforestation, désertification, etc.. Chaque année l’humanité et plus particulièrement les populations pauvres du Sud vivent de terribles tragédies : famines, sécheresses, inondations, etc. Ces changements globaux qui dégradent le milieu naturel sont en train de se produire à une grande vitesse, mettant en danger la vie humaine, ainsi que celle de milliers d’espèces animales et végétales.

Toutes ces sonnettes d’alarme auraient dû enclencher un puissant mouvement « écolo-social » pour un changement radical de cap, mais la réalité est toute autre. Il y a des luttes très importantes et très significatives contre tel ou tel méfait écologique mais elles restent insuffisantes si elles oublient d’aller aux racines de ces perturbations environnementales. Beaucoup de secteurs écolos ont pensé que la lutte graduelle pourrait stopper ces dégradations et que ce système économique dominant aurait la capacité de rectifier ses propres désordres. La réalité est toute autre : les ”réponses capitalistes”, développement durable, capitalisme vert ou économie verte, ou les avancées technologiques ne sont que de la poudre aux yeux idéologique et n’ont en rien freiné l’augmentation des dégâts écologiques, et ce pour une bonne raison : ces dégâts sont le résultat d’une croissance sans fin, et cette croissance est une nécessité du système capitaliste pour le maintien de ses profits. Ignorer l’essence anti-écologique et antisociale du capitalisme revient à fermer les yeux sur l’ampleur  de la crise et sur la manière de la résoudre.

Face à tous ces défis, le mouvement écologiste et social (dans le sens le plus large) a besoin de se coordonner, au moins au niveau Européen, non seulement pour mener des campagnes sur des enjeux concrets (l’exploitation des gaz de schiste, la privatisation de l’eau, les changements climatiques, etc..) mais aussi pour mieux coordonner les luttes, analyser ensemble les politiques qui nous concernent, apprendre des expériences de chaqu’unE, etc.

A l’initiative du groupe écosocialiste de solidaritéS, nous avons créé l’association « Alternatives face aux défis écologiques » pour organiser cette rencontre. Nous voulons que celle-ci puisse réunir de façon élargie les militant-e-s de collectifs qui luttent pour une société respectueuse de l’être humain et de la nature et qui pensent qu’il faut changer radicalement de système. L’avenir sera écosocialiste (incluant l’écologie sociale, l’écoféminisme , l’écologie libertaire, etc..) ou il n’y en aura pas ! Il est urgent de se mettre en chemin ensemble.

Association Alternatives face aux défis écologiques
Rencontres européennes à Genève, 24-26 janvier 2014

Comptes Rendu